Edito

Nous les ‘’Boomers’’, nous manquons à l’industrie.

Papy-boom a pris sa retraite ce qui a provoqué une marée de départs de la vie active. Place aux jeunes ? oui bien sûr mais ce n’est pas si facile dans la mesure où il faut réaliser que c’est surtout une disparition massive des compétences qu’avait généré l’expérience des employés. Les nombreuses années de travail cumulées dans les industries se sont traduites par une expertise qui s’est volatilisée avec ces nombreux et brutaux départs à la retraite.

Beaucoup de dirigeants ont vu cette phase comme un souffle nouveau, une bouffée d’oxygène donnée à leur industrie par une réduction des effectifs donc par voie de conséquences par une diminution de la masse salariale (diminution des charges sociales, salariales et patronales et salaires des nouveaux engagés souvent étriqués.)

L’euphorie passée, le monde du travail s’est aperçu d’une sérieuse carence dans les compétences. En effet, beaucoup de projets demandent un long terme pour leur réalisation or les générations plus jeunes connaissent mal les procédures inhérentes à l’analogie et les cadres chargés du transfert des technologies, n’ont pas été formés en nombre suffisant pour combler ces lacunes.

En voulant rationnaliser à l’extrême l’industrie, les grands responsables industriels européens ont obéi à une finance toujours plus assoiffée de rendements financiers juteux mais le départ des compétences les a fragilisées face à une concurrence venant des pays émergeants d’où les nombreuses délocalisations de plus, avec l’apprentissage du savoir-faire, ces pays arrivent à conquérir les marchés qui étaient les nôtres.

Ce qui est encourageant c’est la prise de conscience de ce phénomène par les responsables et il semblerait qu’il y ait une espèce de retour en arrière. A ce propos il faut savoir que l’année 2012 fut l’année européenne du vieillissement actif qui n’est autre que le fait d’encourager les personnes âgées à rester le plus longtemps possible les acteurs de leur propre vie et à contribuer ainsi à l’économie du pays.

L’humanité verra-t-elle un jour sonner l’heure de la retraite quand les employés seront centenaires ?

Les utopies sont les réalités de demain…

En attendant qu’on vienne nous chercher pour nous remette au ‘’turf’’, continuons à aider nos enfants qui en ont grand besoin, continuons à chérir nos petits-enfants, nos arrière-petits-enfants. Continuons à cultiver notre jardin, à prendre les évènements avec la philosophie inhérente à notre âge. Enfin et malgré les petits espaces qui se font jour sur nos gencives, continuons à croquer la vie à belles dents.

La Présidente.

 

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