Edito

Décembre et ses cadeaux devenus ‘’connectés’’, attention aux addictions !

Malgré tous ses travers, l’époque passionnante que nous vivons est le fruit d’un progrès scientifique remarquable. Pour nous anciens, elle est la transition entre un monde dénué de confort, celui qu’ont connu nos grands-parents et le monde dit ‘’connecté ‘’de nos enfants. De nombreuses occupations, grâce aux moyens informatiques, tournent autour du ludique mais aussi trop souvent de l’inutile. Beaucoup d’entre nous ont rejoints ce monde moderne. Qui n’est pas équipé d’une tablette, d’un PC, d’un smartphone ou encore d’autres systèmes électroniques qui nous offrent un accès rapide et permanent à toutes sortes d’informations et d’échange à distance ? cependant l’usage que nous faisons de ces écrans dépassent largement ce qui serait souhaitable car il y a un calcul simple à ne jamais oublier c’est que ce temps passé sur ces machines est du temps volé à d’autres activités, la lecture par exemple. Le temps que nous consacrons le soir au retour du travail ou de l’école à ces écrans est pris sur les moments d’échanges familiaux et sur notre sommeil, ces activités sont pourtant fondamentales pour notre équilibre. Bien souvent nous ne savons pas résister à un usage compulsif de nos écrans et à une boulimie absurde de leurs contenus. Mais tout n’est pas perdu, la méditation est un puissant antidote pour nous protéger de la folie digitale. Réfléchissons-y un peu.

Faisons quelque chose ensemble.

Asseyons-nous, tournons notre attention vers notre souffle, vers les mouvements de notre poitrine et de notre ventre. Respirons, rendons-nous présent à cet instant. Maintenant posons-nous la question de savoir ce que nous faisons toutes les fois que nous avons un moment à patienter par exemple quand nous avons de l’avance à un rendez-vous, quand nous attendons un moyen de transport, avons-nous le réflexe de sortir notre téléphone de notre poche pour lire, pour envoyer un message, pour jouer, pour voir ce qu’il se passe ailleurs ? à cet instant ne ferions-nous pas mieux de respirer amplement et calmement, de lever la tête et regarder le ciel en nous détendant, de regarder où en est la nature ? Autre question, que faisons-nous quand nous sommes devant une autre personne et que notre portable sonne ? Est-ce que nous faisons patienter notre interlocuteur pour répondre à la machine ? Ne ferions-nous pas mieux de poursuivre notre échange et laisser le répondeur faire son travail ? Autre question encore, que faisons-nous après notre réveil le matin ? nous jetons-nous sur les infos qui vont se répéter tout au long de la journée, ou bien nous étirons-nous, sourions-nous à notre entourage, découvrons-nous par nous même le temps qu’il fait ? faisons-nous quelques mouvements de gymnastique ? Malgré tout ce que nous pouvons penser de cela, le phénomène est loin d’être anodin. Du reste, là, maintenant, ou en sommes-nous avec notre souffle du début de ce paragraphe ? sommes-nous toujours bien reliés à la conscience de notre corps ?

Il est temps de comprendre maintenant que nous passons trop de temps sur nos écrans. Ce temps est du temps dérobé sur nos périodes de rêveries, de repos, sur l’attention porté au monde et aux humains tout autour de nous. Il n’est pas question de renoncer aux écrans mais plutôt de les considérer comme l’alcool, délicieux mais dangereux car addictif. A nous de faire en sorte qu’ils ne soient pas un obstacle entre le monde et nous mais seulement un lien parmi d’autres et ceci est largement à notre portée, pensons-y, restons présent à notre vie.

DS

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