Edito

L’hiver arrive, la nature va s’endormir mais pas question de mettre notre cerveau en léthargie.

Intellectuellement parlant, l’âge est-il un handicap ?

Il y a bien longtemps que nous avons quitté les bancs d’école, mais aurions-nous encore assez d’intelligence pour assimiler des cours ?

Avec l’âge, tout fout l’camp ? Pas du tout…

Pensez-vous qu’on puisse gagner en intelligence à tout âge ? Oui, si on s’exerce souvent, car l’intellect est un muscle qui se développe si on le fait travailler ! Et nous devons le faire progresser afin de rester au contact des plus jeunes pour ne pas s’isoler d’eux. Ne craindre personne côté intelligence est à la portée de la plupart d’entre nous.

Voici de quoi encourager les sceptiques.

En le travaillant de façon soutenue notre intellect enregistrera une croissance de l’ordre de 10% sur une période de 12 mois. Et donc théoriquement il peut doubler au bout de 7 ans. Ce qui concrètement se traduit par une progression de notre intelligence.

La difficulté, c’est que l’intellect ne se mesure pas, et les chiffres cités sont difficilement quantifiables et vérifiables, en dehors du ressenti. Par contre, ce constat appartient à chacun d’entre nous.

Pour illustrer revenons en arrière. Il y a longtemps, nous avons débarqué avec notre diplôme et rejoint une entreprise. Nos connaissances de base étaient acquises, mais côté compétences, c’était plutôt difficile. Nous étions plutôt perdus dans l’environnement professionnel qui nous entourait. Cela ne veut pas dire que vous n’étions pas intelligent, le diplôme l’attestait même si certain avait dû travailler beaucoup plus que d’autres pour l’obtenir. C’est pourquoi il faut différencier l’intellect de l’intelligence, le premier étant la capacité de mobiliser la seconde.

Peut-on mesurer notre intellect 10 ans, 30 ans, 50 ans après ?

Il faut se rendre à l’évidence, les personnes qui cessent d’exercer leur intellect mettent un frein au développement de leur intelligence. D’ailleurs, elles s’isolent généralement par le peu d’intérêt que suscitent leurs présences. Elles cessent d’être intellectuellement curieuses, font en sorte de ne pas se mettre dans une position où elles pourraient se tromper et se mettre en danger renforçant ainsi cet isolement. A l’inverse, quel que soit l’âge de celles qui exercent fréquemment leur intellect on peut observer un dynamisme intellectuel donnant une pétillance d’esprit fédératrice. Cela peut paraître étrange quand on sait que le corps humain s’use avec les ans, mais le cerveau est ainsi fait. Cette notion d’évolution possible de l’intelligence est importante à savoir dans la mesure où elle contribue à poursuivre l’acquisition et le développement de compétences sur le long terme, elle permet aussi de s’adapter à un environnement changeant qui pour beaucoup devient un obstacle pour entreprendre de nouveaux projets et les gérer.

Si l’on suit l’évolution physique de notre corps, le taux de croissance de notre intellect devrait ralentir avec l’âge. C’est en partie vrai. Mais n’oublions pas que le plus important est que la croissance absolue de notre intellect augmente tous les ans, et que les capacités de notre cerveau sont telles que nous n’atteindrons probablement jamais notre plein potentiel. C’est un peu comme les personnes qui se servent quotidiennement de logiciels sophistiqués tels que Word, Excell, etc. Elles n’utilisent finalement pas plus de 30% de la capacité de ces logiciels.

On peut être ébahi par les capacités intellectuelles que certaines personnes affichent mais en aucun cas on doit se sentir démunis. Les intelligences sont multiples pour peu qu’on les fasse jaillir avec notre intellect. Être idiot ? ce n’est pas pour demain… Car tant que nous travaillerons cet intellect, sa croissance nous maintiendra à un niveau largement enviable.

Finalement, l’intellect est un muscle qui fait croître notre intelligence

Je dois préciser que, faire travailler son intellect n’est pas de comprendre que ‘’E= mC2 d’Einstein’’ ou encore d’analyser les ‘’Pensées de Pascal’’. Faire travailler son intellect se fait à travers la curiosité, la découverte, le questionnement, l’équilibre personnel et familial, et la forme physique, mais certainement pas par l’augmentation du volume des tâches ménagères, des surfaces excessives à bêcher ou encore par des exercices physiques dont le but est de nous apporter l’éternelle jeunesse.

Ce que je peux affirmer si nous faisons travailler notre intellect, c’est que nous ne mourons pas idiots.

DS

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