Edito

L’humanité, une plaie pour la Terre ?

 

Pandémies, guerres, famines, inondations, canicules, sécheresses, incendies, tremblements de terre. Les Dieux s’amusent de nous. Quatre malédictions font actuellement défauts pour reconstituer les douze plaies d’Egypte, cependant il est aujourd’hui possible de ressentir ce qu’ont éprouvé les Egyptiens frappés par la malédiction. La Bible a triché quand on sait que ces phénomènes pris individuellement se sont déroulés à des siècles d’intervalle les uns des autres. Pour l’humanité d’aujourd’hui, tous ces phénomènes se produisent dans une seule et unique année

Plutôt que de coltiner ça sur le dos des déités, posons-nous la question de savoir si nous ne sommes pas déjà trop nombreux sur cette terre ? et par voix de conséquence si nous ne dégradons pas tout nous-même ?

Si tel est le cas faut-il réguler la population mondiale ?  De deux choses l’une, ou on la gère, ou elle s’équilibrera seule par le truchement des pandémies, des famines et des conflits. Nous avons toujours en nous cette animalité qui caractérise tous les êtres vivants. Nous sommes grégaires et vivons en surconcentration dans des villes d’où ces pandémies qui n’en finissent pas. L’homme est contraint d’adapter son mode de vie à un environnement en constante évolution. Il s’affaiblit et forcément devient réceptif à toutes les mutations des organismes microbiens. A côté de ça, la promiscuité le rend intolérant et son caractère belliqueux le pousse à de nouvelles conquêtes pour assouvir des besoins toujours nouveaux. Dire que pour sa survie l’homme doit peupler raisonnablement la planète n’est pas une réflexion des temps modernes.

Malthus dans son Essai sur le principe de population (1798), souligne que, « lorsque la population n’est arrêtée par aucun obstacle, elle double tous les vingt-cinq ans, et croît ainsi de période en période selon une progression géométrique » (1, 2, 4, 8, 16, 32…). Au contraire, « les moyens de subsistance, dans les circonstances les plus favorables à la production, ne peuvent jamais augmenter à un rythme plus rapide que celui qui résulte d’une progression arithmétique » (1, 2, 3, 4, 5, 6…), soit beaucoup plus lentement que la population ». La catastrophe, en l’absence de contrôle des naissances, est ainsi inévitable.

La rareté des ressources conduit alors à différents processus de régulation ‘’ naturelle’’ : « Lorsque la population a atteint le niveau qu’elle ne peut dépasser, tous les obstacles qui empêchent son accroissement et ceux qui la détruisent se manifestent intensément, rareté des produits alimentaires, guerres et épidémies deviennent plus fréquentes et plus meurtrières ».

Les thèses de Malthus sont aujourd’hui dépassées. Les systèmes économiques ne sont pas largement pas tournés vers la philanthropie, aussi malgré les hauts rendements des productions agricoles beaucoup de nations africaines subissent des famines dévastatrices. La surpopulation du globe, fait que tôt ou tard les famines concerneront l’ensemble de l’humanité.

Se réfugier derrière le progrès est illusoire dans la mesure où il produit de la vie facile pour ceux qui en profitent et par résonnance encourage la natalité.

La surpopulation du globe terrestre sera-elle le début de la fin de l’aventure humaine sur terre ?

Je laisse le lecteur à ses réflexions pour ce qui est de résoudre ce vaste problème.          DS

 

 

 

 

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