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Revenons un peu sur l’intelligence artificielle (IA).

Pourquoi ? parce qu’en parodiant Audiard je peux dire que ‘’ça’m travaille ! ça’m ronge ! ça’m déglingue !’’. Moi, tout droit sorti d’la cuisse de Jupiter, v’là ti pas qu’une bécane est plus futos que moi. Difficile à croire hein ? ben oui ! j’ai un peu approfondi le sujet, alors quand maintenant j’me compare, j’me rassure plus du tout, le Talleyrand l’était à la bonne époque lui, moi mon égo en prend un sacré coup, dans ma tête, c’est loin d’être brillant. Bon d’accord j’en conviens, c’était pas brillant dès l’départ. Bref, passons… 

Donc cette fameuse intelligence artificielle avait besoin pour exister d’un algorithme particulier, un peu comme Einstein a eu besoin de la théorie de la relativité pour foutre le binz un peu partout, (on peut vous localiser par GPS, mobiles, etc.), et bien bingo ! nous l’avons. Ce qui le distingue des autres algorithmes ? son système digestif. 

C’est un super ‘’digesteur’’ de données qui peut apprendre au contraire de tous ces programmes informatiques dont nous disposions jusqu’à maintenant. Mais pour apprendre il a besoin de données, énormément de données et aussi d’une puissance de calcul extraordinaire pour pouvoir les traiter. Longtemps par la technologie que cela nécessite, on a pensé que ça resterait impossible, comme nous pensions il y a encore un siècle que marcher sur la lune resterait à jamais une utopie. Mais voilà, comme Einstein, Yann LeCun arriva et mit au point avec son équipe le kraken algorithmique. Nous passerons sur les différentes phases pour aboutir à ce monstre informatique qui ingurgite autant qu’il peut des données provenant d’images, de sons numérisés et autres supports numériques. La digestion se fait grâce à des réseaux de neurones convolutifs (neurones artificiels inspirés par le cortex visuel animal). Exemple de résultats ; on donne à la machine la photo d’un chien, elle répond qu’il y a de fortes probabilités que l’image représente un chien. Cela peut paraître anodin, mais elle a besoin d’énormément de données et d’un apprentissage pour qu’elle puisse donner cette réponse. Après ce long entraînement et de multiples opérations, la machine peut ‘’prévoir ‘’ ou ‘’prédire’’ un évènement. Là on ne rigole plus dans la mesure où déjà elle nous dépasse ; exemple : peu de grands joueurs d’échecs arrivent aujourd’hui à battre le monstre (IA). 

Pour faire court, si on veut que la machine soit très puissante, on doit la nourrir avec des milliards de données. Pour ma part je ne connais pas de secrétariats capables de faire ce job. Tenez, supposons, je dis bien supposons, que tous les fonctionnaires français du fisc se mettent au boulot, je rappelle que j’ai dit supposons, qu’ils travaillent 24h/24 pendant vingt ans, mais qu’ils travaillent vraiment, même les petits chefs (il n’y a que ça), et bien cela ne représenterait pas le 1\10ième des données qu’il faut faire ingurgiter par la machine pour qu’elle apprenne. Passionnant non ? Là je parle des quantités de données, pas des fonctionnaires du fisc. 

Alors, allez-vous me dire, qui le fait ? 

Fastoche, dirait mon petit neveu. C’est vous, hé oui c’est vous, enfin nous ! non ??? 

Vous utilisez un smartphone ? un PC ? (La preuve est que vous lisez ce texte), une montre connectée ? une caméra de surveillance ? un satellite ? une voiture hyperconnectée ? 

Tout cela est une sorte de buffet à volonté pour alimenter le monstre. Il s’invite dans notre quotidien sans crier gare. Il est même devenu un compagnon indispensable dans nos déplacements, sur route ou dans les transports en commun. Il nous offre même sous certaines conditions la possibilité de voyager dans des véhicules autonomes (métro, tram). Ses capacités prédictives peuvent aussi servir pour la météo ou le risque de catastrophes naturelles. Aujourd’hui le monstre (IA) sait aussi assister les médecins dans leur diagnostic. Rien ne semble pouvoir l’arrêter. 

Mais alors, est-ce qu’il va nous voler nos emplois, ceux du tertiaire qui jusqu’ici avaient été préservés de la robotisation du travail ? selon les spécialistes, les plus menacés sont ceux qui ne nécessitent ni empathie ni réelle créativité (traduction, médecine, notaria, conduite, etc.). Toujours selon les spécialistes, resteront les plus intéressants, les plus stimulants humainement et émotionnellement. L’intelligence artificielle, comme la robotisation mécanique avant elle, pourra nous libérer des travaux les plus répétitifs, les plus abrutissants. Elle participerait ainsi à l’élévation matérielle et morale de la société, pour peu que personne ne soit laissé au bord du chemin de l’éducation et de la formation. Tout dépendra des choix qui seront faits. 

Mais à qui reviendront ces choix ? (La suite le mois prochain si vous le voulez) 

DS

 

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