L’égérie de la lutte contre le réchauffement climatique est une jeune suédoise de 16 ans, Greta Thunberg. La jeunesse du monde entier semble marcher sur ses pas, au point qu’elle sera peut-être proposée pour prochain Nobel de la Paix.
Un véritable phénomène ? Peut-être, voire pas sûr du tout. Serait-elle même l’idiote utile ? En grattant un peu une députée écologiste Isabelle Attard, a découvert que derrière cette jeune fille se cache une éminence grise faisant fonctionner une machine à fric, Ingmar Rentzhog, fondateur de la start-up « We don’t have time ». L’homme avec des gros moyens a mis sur le devant de la scène cette jeune fille en la connectant à 100 millions de personnes ceci afin d’influencer les décideurs, chefs d’entreprises et hommes politiques. Derrière la start-up, qu’y a-t-il ? il y a deux bailleurs de fond dont l’écologie n’est pourtant pas la préoccupation principale ; la famille Persson qui a bâti sa fortune dans l’automobile et sa propre famille spécialisée dans la finance.
Conscients de leur intérêt, les Persson comme d’autres capitalistes, ont compris que pour perdurer il fallait broder sur les thèmes de la croissance verte, de l’économie circulaire ou du « greenwashing » : laver plus vert que vert mais avec pour objet de continuer à faire tourner la machine. Habilement menée par Ingmar Rentzhog, Greta a été bombardée première vendeuse.
Oui, mais me direz-vous, qu’est-ce cela peut faire si le mouvement a initié une prise de conscience et que des mesures pour ‘’sauver la planète’’ seront désormais prises ?
Ma réponse est ; qu’est-ce que les jeunes qui nous font la leçon, sont prêts à sacrifier pour commencer le travail ? Smartphone, tablettes, etc. ? N’oublions pas que ce qui touche aujourd’hui au ludique est source de grande pollution. Certes il n’y a pas que cela mais si on doit commencer par quelque chose, il me semble logique de débuter par le superflu et dans ce registre on peut y inclure toute l’électronique vouée au ludique tels que les jeux vidéo, montres connectées et toute une pléiade d’appareil rendant narcissique la jeunesse.
Quand on sonde les moins de 30 ans, l’engouement pour l’écologie n’est pas si évident, 23,7% des sondés se disent désengagés face aux problématiques écologiques contre 15% les années passées. Les jeunes se désintéressent-ils vraiment de l’environnement ?
L’avenir le dira mais une étude révèle que les motivations des éco-gestes sont surtout liées à un principe d’économie ou d’habitude. Les considérations éthiques viennent seulement après. Pour ceux qui ne les pratiquent pas ou peu, quatre freins prévalent : l’oubli, le côté peu pratique, le coût, le sacrifice du plaisir.
Il est à noter que les adolescents (15-17 ans) se sentent moins bien informés et pratiquent moins que les autres. Ils font des éco-gestes plus « par habitude, sans y penser », et moins par souci d’économie. Mais c’est aussi parce qu’ils « n’y pensent pas toujours » qu’ils ne le font pas souvent. La famille et l’école jouent ici un rôle clé dans la transmission de l’information. Un point positif est à noter chez les 15-17 ans ; ils sont en pointe sur le tri des déchets mais d’un autre côté ils ne sont pas prêts à réduire leur consommation d’appareils nécessitant les terres rares pour leur fabrication.
Quels sont les éco-gestes les plus pratiqués par les jeunes de moins de trente ans ?
Il s’agit en premier lieu d’économies à domicile : machine à laver pleine, éteindre la lumière, chauffage, eau… En revanche, des activités telles que l’achat de produits respectueux de l’environnement, les douches rapides, ou l’utilisation de produits autres que jetables, sont peu pratiquées, on revient ici au bien-être de l’individu.
Une étude de l’ADEME montre que les pratiques en plein développement chez les jeunes sont des pratiques collaboratives : le covoiturage, l’achat groupé, le troc, ou encore le recours à des AMAP*, ou l’usage des vélos et des automobiles en libre-service. Mais ceci est à mon sens plus lié aux économies réflexes qu’imposent la généralisation des faibles revenus plutôt que par réelle prise de conscience de l’état de la planète.
Ce qu’il faut dire, c’est que la jeunesse est bien inspirée de nous brandir le spectre de la destruction de la planète et de décider d’un nouveau paradigme de vie mais l’être humain reste souvent prisonnier de ses passions alors c’est à nous les anciens de faire en sorte que ce qu’elle souhaite ne reste pas à l’état de vœu pieu.
DS
AMAP* association pour le maintien d’une agriculture paysanne