Le 1er avril est bientôt là. A notre insu les classiques poissons en papier décoreront notre dos et nous ravirons nos petits-enfants si nous faisons mine d’avoir été bernés. Le 1er r avril est une journée facétieuse consacrée au rire et à la bonne humeur et elle remonte à loin.
Mais d’où vient cette tradition ?
Cette coutume trouverait son origine en 1564, le jour où le roi de France Charles IX décida, par l’Édit du Roussillon, que l’année débuterait désormais le 1er janvier au lieu du 1er avril.
« Voulons et ordonnons qu’en tous actes, registres, instruments, contracts, ordonnances, édicts, tant patentes que missives, et toute escripture privé, l’année commence doresénavant et soit comptée du premier jour de ce moys de janvier », stipulait l’article 3 du texte en ancien français. En réponse à cette décision, les sujets du Roi les plus conservateurs décidèrent de se remettre de faux cadeaux et de se jouer des tours.
Pourquoi un poisson ?
Mais pourquoi le symbole du poisson s’est-il imposé ? Plusieurs explications sont avancées : la plus plausible serait qu’il s’agirait d’une référence à l’ichtus chrétien (du grec ancien ἰχθύς/ ikhthús, le poisson).
Selon le Robert historique de la langue française, l’expression « poisson d’avril a d’abord le sens figuré d’entremetteur, intermédiaire, jeune garçon chargé de porter les lettres d’amour de son maître ». Une tradition épistolaire qui s’est étendue jusqu’au XXe siècle, où les Français avaient pour habitude de s’envoyer des cartes postales ornées de décors en forme de poisson (pour la plupart désormais conservées au château de Dieppe).
Autre explication : autrefois le 1er avril correspondait au jour où la pêche était interdite pour respecter la période de reproduction des poissons.
Le symbole du poisson pourrait aussi faire référence au dernier signe zodiacal de l’hiver… Ou encore, à la prolongation du Carême, période où il n’est permis de ne manger que du poisson, la viande étant prohibée.
Les bonnes blagues.
Certaines sont devenues célèbres depuis que les médias se sont accaparés de cet évènement et lancent de fausses informations, souvent drôles mais aussitôt démenties. Il y a deux ans par exemple, La Croix faisait croire à ses lecteurs (certains avaient d’ailleurs réagi !) que le CSA avait exigé de tous les médias « une journée sans Johnny Hallyday ».
L’arbre à spaghettis
Le 1er avril 1957, la chaîne BBC, réputée pour son sérieux, diffuse un reportage intrigant. Dans le canton de Tessin, à la frontière italo-suisse, les paysans qui cultivent les arbres à spaghettis font la cueillette.