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Curiosité

Qu’est-ce qui fait jouer les femmes au football ?

La libération de la femme est protéiforme, (droit, sexualité, économie, sport). Elle dérange encore nombre d’hommes qui se confortent dans leur opinion grâce à des soutiens venus de femmes appartenant à des couches sociales bien distinctes. Les raisons du rejet sont multiples mais on n’expliquera jamais le machisme primaire (relents hormonaux de la virilité ?), cependant on peut admettre que la féminité se marie mal avec la violence, mais enfin, pourquoi pas… ? D’un état négatif, d’une situation fermée de la vie domestique la femme occupe aujourd’hui les mêmes espaces de liberté que leurs compagnons.
Agir librement et à égalité avec les hommes est devenu le maître mot du féminisme.
Agir est le verbe qui met le mieux en relief le mot ‘’sport’’ car il sous-entend, être actif, ne pas subir, être en action. Il met les femmes en face de cette réflexion : comment jouer voire transcender, dépasser, des règles de jeu, des codes d’équipe et d’usage, ou les limites du corps et tout cela pour s’affranchir de la contrainte, de la passivité et ne plus subir ?
L’action met au jour cette articulation, celle-là même qui se joue au sein de la question de l’égalité femmes / hommes, entre ce qui est contraint, subit, et ce de quoi on s’affranchit et comment. L’action sportive partage la même problématique que celle de la libération des femmes.
De ce fait, la Coupe du monde féminine de football n’a pas été minimisée et de plus en plus, les matchs d’aujourd’hui sont regardés différemment de ceux qui s’offraient à nous il y a une dizaine d’années. Certes si on floutait les images, ne reconnaissant pas les personnages évoluant sur la pelouse on s’apercevrait rapidement après quelques tirs ou par la vitesse d’exécution, quel genre évolue sous nos yeux. Mais en toute impartialité quelques minutes suffisent pour que l’intérêt porté à la rencontre devienne le même que celui qu’offre le genre masculin et il n’est pas anecdotique de signaler que les tricheries qui transforment l’effleurement d’une aile de papillon contre la cuisse d’un gaillard de nonante kilos, en douleurs atroces suggérant la sanction suprême, ne sont pas de mise chez les dames. Il n’est pas anecdotique non plus de signaler l’absence de crachats, de ceux qui sans la biodégradabilité de ces rejets, donneraient à la pelouse avec le temps, l’aspect d’une plage envahie par les méduses une journée d’été.
Ici une belle leçon est donnée aux hommes mais pourvu que ça dure, car à vouloir absolument les égaler… !!??
DS

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