L’économie des nations crée une richesse fluctuante selon les conjonctures. Des périodes propices à l’embonpoint ou à la disette ne sont pas une vue de l’esprit et la grande dépression 1929 suivie des années plus tard par les Trente Glorieuses en sont une illustration marquante.
Ainsi le concept de ‘’retraite’’ qui renvoie à l’image aux sens global du terme aux personnes âgées peut comporter selon les époques une connotation négative
On peut concevoir la retraite comme le moment où une personne quitte totalement ou partiellement la vie active et commence à percevoir les avantages de ses cotisations sociales ou d’autres revenus liés à sa retraite.
Au regard des approches qu’on peut se faire de la retraite, on peut constater que ce concept a connu une définition à géométrie variable et évolutive et renvoie donc tantôt à un processus social, à un statut, ou tout simplement, à un évènement. Tout compte fait, cette situation reste le résultat des mécanismes institutionnels déclarant une personne comme étant un retraité. Du coup, la retraite rime avec l’âge avancé, l’invalidité ou la vieillesse qui sont tous socialement construits.
La retraite est un statut qui permet de dire que l’individu est encore actif dans certains secteurs de la vie, mais moins ou plus du tout actif dans d’autres et qui de ce fait bénéficie d’une pension de retraite et d’autres avantages sociaux.
On peut considérer qu’avec l’accélération du processus de vieillissement, une baisse de l’intensité des activités individuelles se produit mais c’est faire fi de la diversité des modes de vie des personnes âgées, des retraités, des styles de vie différents selon les personnalités et les milieux sociaux.
Pour beaucoup d’entre nous pas encore entravés par des années raidissantes, nous maintenons un niveau élevé d‘engagement en substituant au rôle professionnel un rôle pour la plupart social qui minimise des effets de la retraite pouvant être vus comme négatifs. Ainsi, on peut avancer que le bonheur en situation de retraite est fonction de l’engagement et de la participation du retraité à la vie sociale car le temps de la retraite n’est pas le temps de l’immobilité et du perpétuel loisir mais pour beaucoup d’entre nous, c’est celui de la participation. Notre action sociale à un double profit puisqu’elle nous met à l’abri d’un entraînement vers la déchéance, la désintégration, voire la perte d’identité mais elle représente aussi un véritable produit économique qui devrait être évalué et venir s’ajouter officiellement au PIB d’une nation. Aujourd’hui dans ce contexte de conjoncture défavorable au développement, les caisses de fondation ont un regard à connotation négatif sur ce que nous représentons, cependant il semble qu’elles aient perdu de vue que nous sommes d’abord à la base de leur richesse et que les rentes perçues ont un retour certain dans l’économie du pays.
A bon entendeur…
