Edito

L’automne est là, nous aurons bientôt vendangé l’année.

L’automne est revenu et c’est au cours de cette saison que nous sentons le besoin de nous rapprocher de la nature, peut-être parce qu’elle annonce gentiment un engourdissement proche en même temps qu’elle nous fait savoir que les fruits ont passé la promesse des fleurs. Le retour au calme après l’été agité par les vacances nous invite à la détente et la quiétude, mais ce serait une erreur que de prendre ce moment uniquement pour cela. La nature ne mérite pas que nous voyions seulement en elle tout ce qu’il y a de ludique, elle mérite que nous lui consacrions des moments de méditation. Nos pensées doivent intégrer le fait que nous avons la chance d’en faire partie pour mieux en savourer ses bienfaits et pour cela il y a des occasions illimitées. Voici quelques idées ;

Arrêtons-nous devant des choses que l’on croit être peccadilles et que l’on nomme par de pauvres termes génériques comme herbes, insectes et découvrons la merveilleuse richesse silencieuse et inaperçue de ce petit monde. On peut prendre le temps d’écouter longuement les bruits des soirs d’automne, cris d’oiseaux, sifflement du vent dans les frondaisons, passages de moments de paix et de silence. On peut contempler au crépuscule les premières étoiles et prendre conscience que cette grande beauté du ciel crépusculaire nous apparait parce que la lumière du soleil s’estompe, c’est un bon message à méditer. Sans la disparition du soleil nous ne verrions jamais les étoiles. On peut méditer face au soleil levant, face à ce que Homère appelait ‘’L’aurore aux doigts de rose’’. Nous pouvons redécouvrir le lever du soleil, il n’y a plus besoin pour cela de se lever tôt comme en été. Dans le calme de la nuit finissante, nous pouvons contempler l’illumination progressive du ciel et le début du réchauffement d’une partie du monde. Tous ces somptueux phénomènes ne sont que pures banalités quand le questionnement ne nous étreint pas.

De nombreux travaux scientifiques nous confirment que les contacts avec la nature sont des sources de santé ainsi la marche en forêt améliore notre immunité, la vue sur les espaces verts raccourcit la convalescence. La nature nous a fait et la modernité nous en écarte progressivement, savoir s’y réintégrer s’est enrichir son corps et sa conscience.

Contemplons la nature, arrêtons-nous, respirons-la, faisons-la entrer dans tout notre corps, c’est ainsi qu’elle nous soigne. Contemplons-la régulièrement pour comprendre que quoiqu’il nous soit arrivé auparavant, quoiqu’il nous arrive désormais, c’est une grâce et une merveille d’être là à cet instant.

DS

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