A ce menu unique 2020, il y a des suppléments. Vous prendrez bien un petit quelque chose en sus ? Nous vous proposons, canicule, sécheresse, incendies, inondations.
Mieux vaut être ironique parce que plus pourrie que l’année 2020, il y a évidemment celles des grands conflits de 14-18 ou 39-45, mais quand même…
Alors que nous célébrions le 1er janvier 2020, qui aurait pu se douter que cette année nouvelle serait aussi ténébreuse ? Notre futur nous le pensions sans grande surprise, fait du vécu des années passées, bien sûr avec des hauts et des bas mais jamais nous n’aurions imaginé nous réveiller en ce début d’année avec une petite bestiole toute neuve qu’on a appelé, la Covid 19. Vicieuse à souhait puisqu’elle vous bloque les poumons jusqu’à l’asphyxie. Alors tout est allé très vite. L’astreinte c’est-à-dire le confinement a bloqué des millions de personnes chez elles, obligées souvent à vivre dans quelques mètres carrés, sans soleil le jour ni étoiles la nuit.
Les longues minutes s’étirant jusqu’aux heures ont tricotté ce filet de tristesse, emprisonnant les cœurs les plus tendres jusqu’à les rendre rebelles et transformer leurs sourires en rictus. Mais que dire encore quand ce temps étiré venait sonner le glas d’un être cher touché de plein fouet par la maladie ? d’un proche qu’on ne pouvait accompagner dans son trépas et que sa mort rendait indigent ? Nous étions sidérés. Sidérés nous l’avons également été par la vitesse à laquelle se répand la pauvreté. Elle touche sans état d’âme les plus faibles. De la précarité on tombe dans la grande pauvreté. Malgré quelques aides la crise économique reste sans concession pour les familles vacillantes, alors la discorde s’installe et les conflits finissent par éclater.
Mais à chaque chose malheur est bon. Cette situation dramatique a fait naître des sentiments et a apporté quelques éclairages. C’est ainsi que la solidarité n’est plus un vain mot. L’aide s’est concrétisée de mille façons et la créativité a été un moteur puissant à sa matérialisation. A côté de ça, par leurs décisions farfelues et leurs mensonges, beaucoup de politiciens appuyés par des énarques aux pensées stériles, ont corroboré l’idée négative que les populations ont d’eux.
Dans ce texte, j’utilise souvent l’imparfait de l’indicatif comme si tout cela était déjà un lointain souvenir. C’est probablement mon optimisme qui m’y pousse mais Il n’en est rien. Nous sommes au fond de la piscine. Cependant il est un point positif qu’on ne peut ignorer. Il s’agit du coup de talon qu’il reste à donner pour remonter à la surface. Le vaccin sera-t-il cette énergie ?
DS