Coronavirus et peur ancestrale.

Si on se replonge dans le Léviathan de Thomas Hobbes, une épidémie est le réveil de « la guerre de chacun contre chacun ». Guerre qui existait avant que les individus ne se décident à former des sociétés pour canaliser les violences. La maladie ou plutôt la possible contamination de la maladie fait de chacun, voisin, passant, etc., un ennemi potentiel. Trouver une métaphore moderne de cette assertion est facile, il n’y a qu’à voir le nombre de films qui se réalisent autour des morts-vivants ; The Walking Dead, Santa Clarita Diet. The Flesh. iZombie. American Gods. Plus que la maladie on finit par avoir peur du malade pour lequel d’habitude on éprouve de la compassion.

Le coronavirus réveille la peur, l’angoisse, l’incertitude. La logique voudrait que pour traiter d’une épidémie, les statistiques soient le raisonnement rationnel à adopter mais il est évident que pour la plupart de nous, il est plus facile de se perdre à comparer le nombre de morts de la grippe saisonnière avec ceux du coronavirus. Force est de constater que les médias nous y aident bien. A rabâcher à longueur de journée le lieu des nouveaux foyers, à étaler comme de la confiture sur une tartine le parcours des personnes contaminées et vouloir découvrir le point zéro de la contamination, on verse lentement vers la psychose. A cette angoisse, une autre vient la renforcer. Celle de la mondialisation à travers laquelle on ne voit plus que des effets malheureux et pervers. Aujourd’hui le mal vient de Chine, et demain ?

Changerons-nous nos politiques économiques et sociales pour autant ? personnellement je ne le crois pas. Souvenons-nous du dernier crash boursier qui devait faire des banques des modèles de vertu (banques d’investissement et banques de dépôts), aujourd’hui rien n’a changé. Alors pour le coronavirus…

Malgré ses victimes, le coronavirus passera et nous l’oublierons comme est devenue un très lointain évènement la grippe espagnole.

En attendant, nous retraités sommes les plus vulnérables, aussi nous devons garder en tête que des mesures simples et efficaces de protections existent. Se laver les mains au retour des sorties, supprimer le bisou traditionnel et tout se passera bien j’en suis presque certain.

DS