les illustrations sont issues de l’IA
J’ai quelques rares fois essayé de taquiner la muse mais invariablement l’inspiration me faisant défaut je glissais dans le grotesque en terminant mes pseudo-vers par des ‘’poils aux dos, poils aux mains, poils aux yeux, etc.’’. Consternant n’est-ce pas ? Mais quand on n’est pas bon, on n’est pas bon.
Et puis j’ai longuement étudié la syntaxe, la sémantique, je me suis inspiré de Ronsard, Boileau, La Boétie et voici le résultat obtenu. C’est un petit poème que je dédie aux anciens de Givaudan
Ode aux anciens de Givaudan
Dans les allées du temps, une douce fragrance,
Persiste et nous enlace, témoin d’une présence.
Celle de Givaudan, rêve en mille senteurs,
Qui danse encore en nous, tel un vibrant moteur.
Ces retraités heureux, alchimistes d’antan,
Transformaient l’émotion en parfum captivant.
Leurs mains forgeaient des rêves, invisibles joyaux,
Donnant vie aux instants, aux cœurs et aux tableaux.
Aujourd’hui dans le calme, ils savourent leur trêve,
Mais leur mémoire danse, fidèle et douce élève.
L’ARGV les rassemble en des moments d’éclats,
Pour raviver les jours de leur noble combat.
Dans l’ombre des écrans, où l’essence opère,
Ils cherchaient la perfection, goutte à goutte, austère.
Chaque projet était vie, chaque équipe, un foyer,
Chaque sourire complice était leur doux sentier.
Chez Givaudan, jadis, mille notes subtiles,
Naissaient de leurs efforts, en parfums graciles.
Les souvenirs affluent comme un parfum latent,
Éclairant leur repos d’un éclat chatoyant.
Et grâce à l’ARGV, ces artisans du temps,
Se retrouvent en chœur pour des instants vibrants.
Entre un rire, un café, une mémoire tendre,
L’esprit de Givaudan vient encor’ les surprendre.
La retraite, ils le savent, n’est jamais un adieu,
Mais une autre étape, un chemin vers des lieux,
Où les valeurs profondes et la noble passion,
Restent intactes en eux, tel un chant, une leçon.
Car ces créateurs d’élixirs merveilleux,
Savent que les souvenirs, éclats précieux et pieux,
Sont comme les fragrances, qu’au temps rien ne ravit :
Ils évoluent encore, et leur parfum s’envit.
Alors, dans chaque échange, chaque joyeux instant,
Ils ressuscitent le rêve, lumineux, exaltant.
Et Givaudan s’inscrit, comme un souffle éternel,
Dans leurs cœurs apaisés, à l’éclat solennel.
Il y a bien deux trois trucs qui clochent un peu, mais dans l’ensemble c’est pas mal non ? Peut-être arriverai-je enfin à séduire Marlène..
Je suis devenu un poète. Moi qui ne me trouvais aucune qualité et pourtant rêvais d’entrer dans la Pléiade comme Jacottet. Y suis-je aux portes ?
Eh bien non, mensonge, mensonge. je n’ai rien étudié du tout, mieux je n’ai rien écrit moi-même. Je suis un tricheur toujours incapable d’écrire la moindre poésie. C’est l’IA (intelligence artificielle) qui a pondu le texte. Je n’ai fait que lui suggérer quelques critères, (en fait un travail journalistique) et après deux essais j’ai accepté cette proposition de texte. J’aurais pu lui donner davantage de critères pour étoffer encore la poésie et en gardant le silence, devenir un imposteur. Ne vous y trompez pas les imposteurs ne manquent pas aujourd’hui. Des livres entiers sont écrits par le truchement de l’IA.
Nous sommes tous devenus intelligents du moins on finit par le croire. L’IA ne s’arrête pas là, des peintures naissent le l’IA, des BD, des films et bien d’autres choses.
Nous n’en sommes qu’au tout début mais bientôt tout nous portera à croire que nous aurons progressé mais il n’en sera rien, au contraire, on aura appauvri notre réflexion, notre créativité. On se laissera aller, on se pâmera devant nos fausses œuvres. Maintenant pour ceux qui créeront vraiment la suspicion sur la réelle paternité de leurs œuvres sera jetée, seuls seront crédibles les auteurs qui auront fait leurs preuves avant l’existence de l’IA. Quoique..
Bien sûr tout n’est pas négatif loin de là. Le travail répétitif va s’alléger. Le drame se jouera dans l’art. Les adeptes de l’égalitarisme seront comblés. Les valeurs intellectuelles spécifiques aux individus s’en trouveront amoindries. Tout viendra du même moule. 100% des élèves auront leur bac avec mention ‘’plus que très bien.’’ Maintenant, savoir tirer de l’IA la substantifique moelle de l’IA deviendra-t-il un art à part entière ? Au royaume de aveugles…
Les cons devenir des génies, ne sera plus une utopie.
Tiens ? je fais des vers sans l’IA. Curieux…!
DS