Depuis le sacre de leur 47ième Oncle Sam, les USA ont entamé une formidable partie de tennis qui les opposent à la Russie. Impressionnant le match, c’est du « à toi, à moi » sans arrêt. Smashes, reprises de smashes, lobes, volées, revers, le tout avec comme balle, la tronche à Zelenski. Je peux vous dire que ça tape fort, vue la déformation de la caboche. Elle s’aplatit par moments comme une pêche de vigne, pour reprendre ensuite sa forme initiale. Costaud le Zelenski ! Il garde au passage le sourire. En fait pour tout dire c’est du ‘’ je t’aime, moi non plus’’ avec vociférations de l’amerlock (un peu comme McEnroe), ultimatums, repoussés par la raquette du dictateur. Chacun pense avoir a gagné, mais comme il n’y a pas d’arbitre, on remet le couvert et ça n’en finit pas. Le tout, sous le regard hébété des chefs d’états européens qui veillent avant tout à ne pas prendre une balle dans la gueule, on ne sait jamais, une balle perdue… Faut dire aussi que ces gens-là sont très honorés de pouvoir assister au match. Et ainsi pour garder leur siège mais pas leur dignité, ils se répandent à tout bout de champ en ‘’mercis’’. Des mercis bien glaireux, bien visqueux, des mercis comme un blanc d’œuf qui vous coule sur le visage. Mais au fait, merci de quoi ? Oui oui, ce sont bien nos chefs d’états européens qui flagornent avec un type qu’a pas tous ses esprits mais qu’a tout le pognon. Sauf que, et c’est là le hic, ils n’ont pas été invités à Montoire, euh ! pardon, ils n’ont pas été invités à Anchorage. Anchorage c’est le Montoire de 1940. Pour ceux qui connaissent mal l’histoire, Montoire c’est Pétain qui fait ‘’copain-copain’’ avec Hitler. Anchorage c’est du kif. Au cas où cela vous aurait échappé, Poutine est un dictateur, un vrai. Un qu’a pas peur de flinguer tous ceux qui le gênent, un qui entarte la gueule de ceux qui ne lui collent pas à la roue, avec des tartes au Polonium (et pour ça il va jusque dans leur chiotte), un qui fait péter en plein vol ses copains qui sont plus tout à fait ses copains. Mais à Anchorage, on oublie tout. Bombardements, pertes militaires et civiles tout ça passe aux oubliettes. C’est le bled où l’amnésie est générale quand on y fout les pieds. Trump appelle ça la diplomatie. Machiavel avec ses leçons sur « les secrets de la diplomatie » peut toujours aller se rhabiller. Ainsi, souriant comme jamais, pour son homologue goguenard, il s’est même offert le luxe en parlant de l’Alaska, (qui a appartenue à la Russie pendant des décennies), d’évoquer une Amérique Russe. Il joue avec le feu L’Oncle Sam…! Gaffe tonton, gaffe !
Lors de ce Montoire bis, l’Ukraine était bien loin de leur projet. On aura tout de même pu noter un fait marquant. Celui qui révèle que face à Poutine (très finaud), Trump élève prudemment la voix lorsqu’il n’est pas écouté. On pourrait épiloguer pendant longtemps comme sur BFM TV, mais ça fait pas avancer le schmilblick. Mon petit texte ironique ne m’empêche pas de dire qu’on assiste aujourd’hui à une mauvaise comédie et que les deux acteurs qui l’interprètent sont des dangereux fieffés salopards. Poutine n’a jamais eu, ni n’aura jamais l’intention de céder quoique ce soit et Trump s’en fout royalement. Il veut tout simplement exister, jouer au patron du monde et avoir le Nobel de la Paix (pour ça il lui suffirait tout simplement de l’exiger). Poutine fera tout comme maintenant, semblant de vouloir négocier pendant que l’armée russe poursuivra ses offensives avec comme témoin une Europe lâchement attentiste. D’un autre côté, j’ai entendu dire qu’une bonne partie des Républicains »trumpistes » ne serait pas contre une dictature. Autrement dit, ils aimeraient la jouer façon ‘’Les grenouilles qui demandent un roi’’. Ben mon colon ! z’ont pas lu la fable jusqu’au bout les quinquins.
Tout ça m’a mis la puce à l’oreille et maintenant si je suis certain d’une chose, c’est que Donald Trump ne déteste pas les dictateurs et que peut-être que quelque idée lui trotte déjà dans la tête… Brrr ! J’en frémis d’avance.
DS