Voici déjà passé le temps des cerises. Le vert tendre du printemps s’est durci sous le chaud et le froid qu’ont soufflé les jours passés. La fête des mères est derrière nous, alors accueillons ce mois de juin avec optimisme et faisons vivre ces adages.
« Qui en juin se porte bien, au temps chaud ne craindra rien ». « Prépare autant de tonneaux qu’en juin tu compteras de jours beaux ».
Un petit mot sur ce qui nous concerne tous, « La caisse de pensions ».
Quel avenir pour les caisses de pensions ?
La variété des placements caractérise chaque caisse de pension. Il est déterminant pour un employeur de maintenir des prestations de prévoyance attractives pour ses employés. L’exercice devient difficile quand on constate aujourd’hui un accroissement du coût de fonctionnement des institutions de prévoyance qui est à imputer à l’inflation juridique et réglementaire. Avec un niveau de référence toujours plus bas pour le taux technique (2, 75%), le modèle de prévoyance dit de l’assurance pouvait, il a quelque temps encore, paraître attractif. Or, la garantie qui y est associée coûte désormais trop cher à l’employeur. Dans cet environnement de taux d’intérêt durablement orientés à la baisse, un modèle de prévoyance qui capitalise sur une contribution positive à long terme des investissements issus des marchés financiers paraît être adapté au contexte conjoncturel actuel.
Vouloir offrir des prestations généreuses et solides en matière de prévoyance professionnelle, tout en réussissant à les financer, s’apparente à un parcours du combattant pour les membres d’un conseil de fondation sur lesquels reposent toujours plus de responsabilités et de décisions complexes à prendre.
Chaque situation est unique et le choix du bon modèle de prévoyance devient un enjeu déterminant pour l’employeur à l’heure du « derisking » et d’une pression constante sur le financement des prestations de retraite. L’employeur doit trouver un juste compromis entre le niveau du taux technique de sa caisse de pension et le coût de fonctionnement de celle-ci. Dans un environnement où les taux d’intérêt sont durablement orientés à la baisse on assiste à l’émergence de placements orientés vers le ‘’derisking’’ qui serait un palliatif aux risques liés aux engagements sociaux des entreprises.
Une enquête mondiale faite par Aon Hewitt en 2011, montre que ce ‘’derisking’’ (‘’dérisquer’’ ou annihiler le facteur risque), est devenu une priorité à travers l’Europe, et la moitié des répondants souhaitent parvenir à un certain niveau économique qui permettrait à leurs régimes d’être autonomes.
Pour le moment, malgré le faible niveau actuel des espérances de rendement, le système du 2e pilier basé sur la capitalisation conserve toute sa pertinence. C’est bien la seule manière de pouvoir, sur le long terme, espérer financer les prestations de retraite auxquelles l’ensemble des assurés au second pilier a droit. En fait, la résolution de l’équation à plusieurs inconnues liée au financement du 2e pilier passe d’abord par un ajustement à moyen terme du taux de conversion.
C’est ce que notre caisse de pensions gérée par Aon Hewitt actualise en ce moment. Les décisions finales prises, seront communiquées vers la fin de l’automne 2017.
La Présidente.
Voici quelques articles à lire.
« La baisse du taux de conversion à 6% ne concerne que 10% des assurés ».
https://www.letemps.ch/economie/2017/05/17/baisse-taux-conversion-6-ne-concerne-10-assures
« Pour les caisses de pension, le projet Prévoyance 2020 est insuffisant ».
https://www.letemps.ch/economie/2017/05/02/caisses-pension-projet-prevoyance-2020-insuffisant
« Après une année 2016 difficile, le 2e pilier reste sous forte pression ».