Edito

Mais pour qui nous prend-on ?

Voici ce que récemment m’a relaté un ami professeur.

« L’autre jour avec mes élèves, nous allons visiter une exposition à Aix les Bains. Renseignements pris, je sais que le port du masque est obligatoire en ville. Arrivés sur les lieux je demande aux élèves de s’équiper. Quelques pas plus tard ils me font remarquer qu’ils sont les seuls à porter ce masque. Je maintiens malgré tout ma décision. Une fois la journée passée après ‘’re-renseignements’’ j’apprends que le port du masque est obligatoire à Aix les Bains dans la rue X mais qu’arrivés rue Y il n’est plus nécessaire et qu’il est à remettre rue Z, etc. » L’exemple vient de Paris, capitale du n’importe-quoi.

Mais de qui se moque-t-on ?

Durant la crise sanitaire le masque a pris une grande importance dans la mesure où il est devenu le symbole d’une barrière à la maladie mais aussi celui du mensonge. Mensonge du gouvernement qui plutôt que de reconnaître le manque de réserves de cette protection a déclaré qu’elle ne servait à rien, voire qu’elle était nocive parce que mal utilisée. Puis d’autres séries de mensonges quant à la gravité de la maladie (une grippète ?), à la contagion due aux enfants et aux personnes asymptomatiques, etc.

D’accord, on ne savait rien de cette maladie mais quand on ne sait rien, on ferme sa gueule et on écoute ceux qui savent. Au lieu de cela il y a eu une cacophonie gouvernementale de ministres approximatifs (oui ça existe !) et surtout ne connaissant de rien à rien sur le sujet mais osant tout. Aujourd’hui une recrudescence de la maladie suscite un nouveau débat, celui de savoir si ce rebond est aussi dramatique que l’apparition du Covid-19 en mars dernier. Malheureusement les débats contradictoires se font ouvertement sur les médias et par des spécialistes qui finissent par se traiter de connards.

Comme dirait l’autre, « on n’est pas sorti du sable ». Qui croire ? qui ne pas croire ?

Les médias sont-ils capables de décrypter ces cafouillages et dire la réalité des choses ? Pourrait-on les croire d’autant qu’ils appartiennent aux grands groupes du CAC 40 pour la plupart ? Le complotisme occupe maintenant la place et fait flèche de tout bois. Il est aisé de dire que tout est mis en œuvre pour nous tromper, pour nous manipuler. Aux yeux d’une grande partie de la population, le journaliste est devenu le comploteur qui connaît la vérité des événements, mais qui ne la communique pas pour des raisons inavouables comme protéger le pouvoir, obéir à son employeur ou à des lobbys.

La critique générale des gilets jaunes par les médias a exacerbé cette méfiance et entraîné des gestes violents voire de la haine. Une présomption de manipulation s’est enracinée dans le fore intérieur des manifestants. Ainsi à travers les réseaux sociaux on peut affirmer n’importe quoi à n’importe quel sujet comme par exemple l’origine du virus qui résulte d’une manipulation génétique volontaire pour passer ensuite à Bill Gates qui aurait organisé la pandémie. On y trouve tout et son contraire, et on finit par prendre ce qui nous arrange.

Affirmer que des événements ne se sont pas produits mais qu’ils ont été inventés, repose sur une croyance dont les preuves sont fournies par les contradictions du discours médiatique. Ainsi l’accusation de connivence porte aujourd’hui sur les propriétaires d’industries pharmaceutiques qui pour faire du business dans les mois à venir préfèrent laisser mourir des patients en dénigrant l’hydroxy chloroquine ne proposant rien d’autres en attendant la sortie sur le marché, du fruit de leurs recherches. Mais ça, connaissant la voracité et le peu de philanthropie des grands groupes pharmaceutiques, j’y crois fermement. Des antécédents existent. Vous rappelez-vous de la carcinogénicité de la saccharine ? un mensonge éhonté.

Dernier rebondissement dans l’affaire ; les barbons de l’Académie Française planche sur le genre de ‘’ Covid-19’’ masculin ou féminin ? Z’ont vraiment rien à foutre non ?

Vraiment, pour qui nous prend-on?

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