Edito

La Terre, un être sensible ? (1ere partie)

Revenons sur les aléas climatiques qui nous sidèrent et nous font souffrir. Qu’a-t-on fait aux divinités pour de telles punitions ? Feux de forêt, inondations, sécheresses, canicules, pluies diluviennes, grêle, pandémies. Certes comme déjà dit, ces phénomènes ne sont pas nouveaux. Ce qui l’est, c’est leur concomitance. Du jamais vu ou alors peut-être dans les antiquités. A l’unanimité la conclusion est le réchauffement climatique. La surprise est aussi la brusque apparition de cette concomitance des phénomènes. Cinq, six, sept ans tout au plus ce qui à l’échelle humaine est déjà très peu. Selon le monde scientifique on en connait la cause. Mais pour le moment il n’y a pas de nouveau paradigme économique qui puisse infléchir ce bouleversement.

“Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes.” (Jacques-Bénigne Bossuet / Sermon)

Dans la création du monde et de l’apparition de la vie sur terre deux thèses s’affrontent. Le créationnisme (Dieu est le créateur de l’Univers et de la vie sur terre, Adam Eve.) et l’évolutionnisme, (Darwinisme, lente évolution de la mer vers la terre des espèces vivantes, monocellulaires et pluricellulaires. À ce jour, les plus anciennes traces de vie sur Terre remonteraient à 3,8 milliards d’années).

Dans le premier cas, pour les créationnistes, mon propos qui va suivre ne tiendra évidemment pas debout, aussi si la lecture peut s’arrêter là, je les comprendrai. Je ferai peut-être la même chose, quoique.

Dans le deuxième cas pour les évolutionnistes, (les darwinistes) voici une réflexion qui pourra surprendre.

Consciente de ses faiblesses, l’humanité s’est d’abord dotée des Dieux qu’elle a habillés des religions puis par résonnance se sont créées implicitement les civilisations qui elles, sont le résultat de tout ce qui s’est agrégé autour de ces mêmes religions. Ont donc été élaborées les trois religions principales monothéistes : judaïsme, christianisme, islam toutes basées sur un seul livre et toutes révélant de nombreuses similitudes. Les Civilisation chrétienne occidentale, orthodoxe, Amérique latine, islamique etc. sont les conséquences de ces religions.

‘’L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant’’ (Pascal, Les Pensées, 1669-1670).  Il est une des plus faibles créatures vivantes de la planète au tout début de son histoire, mais grâce à une intelligence spécifique, il a pris conscience que pour pérenniser son espèce, l’organisation lui était essentielle. Non seulement pour canaliser ses ardeurs guerrières (son égoïsme viscéral lui était nécessaire pour survivre, c’était la loi du plus fort) mais aussi pour affronter les dangers de la nature. En s’inventant des dieux, qu’il a voulu bienfaiteurs, il a fait d’une pierre deux coups.

Le premier est que ces dieux donnent un sens à sa vie puisqu’une fois son passage sur terre achevé, une vie nouvelle l’attend dans un ailleurs paradisiaque pour peu qu’il ait été méritant. Le second est que ces dieux lui commandent d’être tolérant et généreux avec ses semblables. (Cela évite au quidam de se ramasser un coup de massue sur la cafetière et de se faire taxer sa baguette de pain tradition et son béret basque chaque fois qu’il sort de sa boulangerie).  Donc l’homme devient plus civilisé. (Ceci n’est pas une assertion parce qu’il y a encore du taf. Non ?  Mais bon, faisons comme si.)

Donc l’homme a inventé trois divinités qu’il a voulu parfaites et éternelles. Il les a confinées dans un temple, une église ou une mosquée. Puis les a habillés d’une Bible hébraïque, d’une Bible Chrétienne et d’un Coran. Tout ça dans le meilleur des mondes. Enfin on pourrait le croire sauf que les religions n’ont peut-être pas les meilleurs religieux. Les Guerres Saintes ne sont pas des exemples à suivre tout comme l’intégrisme actuel. Les braises des conflits religieux ne demandent qu’un souffle pour que les flammes rejaillissent.

Mais passé ces problèmes, la croyance est une chose à respecter même si l’évolutionnisme repousse ‘’Dieu’’ au-delà des limites des univers. Il arrivera probablement à le tuer. Certains intégristes de la laïcité dont ces journaux satiriques s’en réjouissent peut-être mais ce ne sera pas une bonne chose. Si la croyance soulage la souffrance dans les grands malheurs, alors vive la croyance. La religion est bonne pour le peuple disait Voltaire. Je rajouterai que l’un dans l’autre elle est bonne conseillère. L’homme bionique n’en aura-t-il plus la nécessité ? Espérons que non.

Alors une question me taraude, et si tous ces braves gens qui se sont ingéniés à créer, à inventer, à construire, à lutter, à souffrir, pour les religions s’étaient trompés ? j’entends par trompés, n’avaient pas vu ce qui leur crevait les yeux, que la seule divinité crédible se trouvait sous leurs pieds. Je parle de Gaïa, la bien nommée. La Déesse Terre. Notre intelligence finalement limitée n’arrive pas à intégrer qu’un monde minéral puisse révéler une sensibilité.

Cette lecture est peut-être un peu rébarbative et paraître iconoclaste, aussi je vais faire une pause. La suite au prochain édito.

DS

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